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Nicolas BOSC
TRANSMISSION
Long métrage / Fiction/ Policier
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s’occupaient eux même d’élever chaque enfant qui naissait. Cette tyrannie était telle que ceux
qui refusaient étaient tout simplement massacrés et le couple disait être en danger en
implorant de ne pas signer le texte. Soudain quelqu’un entra dans leur repaire, leur
enregistreur éclata mettant fin à la retransmission. La place redevenait silencieuse, les
journalistes médusés. La population mondiale allait vite être divisée entre ceux qui croyaient
cette capsule authentique et ceux qui criaient au “fake” et croyaient à une blague.
Alors que Carlo avait déjà fait un jour officieux de plus, il s’octroya un nouveau et “dernier”
passe-droit. De toute façon il ne ferait rien d’illégal, cette fois il était habillé en civil quand il
pénétra dans le restaurant du gérant faisant parti du groupe d’extrême droite qu’il avait
infiltré. Il s’installa à table et constata que les micros n’étaient plus installés. Il trouva un
subterfuge pour gagner la confiance du gérant qui se montrait peu méfiant, convaincu par le
discours de façade de Carlo. Il lui avoua que son groupe recherchait toujours de nouvelles
recrues comme lui, dynamique et n’ayant pas peur de mener à bien des actions fortes. Carlo
sentait qu’il pouvait en apprendre plus, il travailla le gérant si bien que celui-ci lui révéla un
peu malgré lui le genre d’actions qu’ils venaient d’entreprendre et surtout la prochaine action
d’ampleur prévue dans la nuit de mercredi à jeudi, faisant allusion à une possible “explosion”.
Carlo finit son repas et, fort de ce qu’il venait d’apprendre, se devait d’alerter, il envoya un
message à Antoine lui expliquant la situation et lui demandant de ruser pour alerter Niang afin
de les intercepter. Carlo doutait de leur culpabilité sur l’affaire de la boule mais venait peut-
être de contribuer à éviter une situation pire encore.
Finit l’enquête, Carlo décida de tirer officiellement sa révérence, de toute façon la boule avait
livré ses secrets, en tout cas en partie, si personne ne savait d’où elle venait elle n’était de
toute façon pas dangereuse.
Il entreprit de retourner au village de la Source afin de présenter ses excuses à Estelle, même
lui avait conscience qu’il était parfois plus que maladroit pour ne pas dire blessant. Dans sa
sagesse Estelle n’hésita pas à lui pardonner. Leurs échanges du jour les mèneraient à un
instant magique. Ils s’embrassèrent, longuement, passionnément, Carlo n’avait pas ressenti
pareil frisson depuis bien longtemps. Elle commençait à sculpter en lui une empreinte
ineffaçable. Carlo fit la rencontre de Jeanine, la fondatrice du village qu’il parvint à convaincre
de suivre la cérémonie dans la yourte. Estelle y était toujours opposée mais Carlo se mit en
place, Jeanine apporta la marmite dans la yourte et laissa échapper la vapeur.
La chaleur devenait intense, il s’effondra dans la yourte se retrouvant alors dans une sorte de
rêve troublant l’emmenant droit en 2075, dans une école. La classe était composée d’enfants
dont beaucoup étaient reliés à des bouteilles via des tuyaux. L’une d’entre eux l’interpella,
peut-être était-ce sa légère ressemblance avec sa fille mais il ressentit quelque chose
d’étrange en la voyant.
Dehors le ciel était gris et de grands buildings s’élevaient partout autour. L’institutrice leur
expliqua qu’elle avait trouvé des images d’archive du 20ème et du début du 21ème siècle via
un “DVD” qu’elle leur diffusa. Les images étaient à peine supportables, encore moins pour des
enfants qui restaient pourtant stoïques. Elles montraient le pire de notre société, les usines
polluantes, les guerres, les famines, les enfants soldats, les braconniers, la corruption,
l’esclavagisme. Les images étaient sans filtres et violentes. Quand la vidéo fut finie, elle
demanda leurs impressions à ses élèves. Ceux-ci étaient majoritairement rancuniers à l’égard
des personnes vivant à cette époque leur rejetant la faute sur leur situation actuelle