background image

 

Nicolas BOSC 

TRANSMISSION 

Long métrage / Fiction/ Policier 

[email protected] 
06 12 97 62 37 

s’occupaient eux même d’élever chaque enfant qui naissait. Cette tyrannie était telle que ceux 
qui  refusaient  étaient  tout  simplement  massacrés  et  le  couple  disait  être  en  danger  en 
implorant  de  ne  pas  signer  le  texte.  Soudain  quelqu’un  entra  dans  leur  repaire,  leur 
enregistreur  éclata  mettant  fin  à  la  retransmission.  La  place  redevenait  silencieuse,  les 
journalistes médusés. La population mondiale allait vite être divisée entre ceux qui croyaient 
cette capsule authentique et ceux qui criaient au “fake” et croyaient à une blague.  
 
 
Alors que Carlo avait déjà fait un jour officieux de plus, il s’octroya un nouveau et “dernier” 
passe-droit. De toute façon il ne ferait rien d’illégal, cette fois il était habillé en civil quand il 
pénétra  dans  le  restaurant  du  gérant  faisant  parti  du  groupe  d’extrême  droite  qu’il  avait 
infiltré.  Il  s’installa  à  table  et  constata  que  les  micros  n’étaient  plus  installés.  Il  trouva  un 
subterfuge pour gagner la confiance du gérant qui se montrait peu méfiant, convaincu par le 
discours de  façade de  Carlo.  Il  lui  avoua que  son  groupe  recherchait toujours  de  nouvelles 
recrues comme lui, dynamique et n’ayant pas peur de mener à bien des actions fortes. Carlo 
sentait qu’il pouvait en apprendre plus, il travailla le gérant si bien que celui-ci lui révéla un 
peu malgré lui le genre d’actions qu’ils venaient d’entreprendre et surtout la prochaine action 
d’ampleur prévue dans la nuit de mercredi à jeudi, faisant allusion à une possible “explosion”. 
Carlo finit son repas et, fort de ce qu’il venait d’apprendre, se devait d’alerter, il envoya un 
message à Antoine lui expliquant la situation et lui demandant de ruser pour alerter Niang afin 
de les intercepter. Carlo doutait de leur culpabilité sur l’affaire de la boule mais venait peut-
être de contribuer à éviter une situation pire encore.  
 
Finit l’enquête, Carlo décida de tirer officiellement sa révérence, de toute façon la boule avait 
livré ses secrets, en tout cas en partie, si personne ne savait d’où elle venait elle n’était de 
toute façon pas dangereuse.  
Il entreprit de retourner au village de la Source afin de présenter ses excuses à Estelle, même 
lui avait conscience qu’il était parfois plus que maladroit pour ne pas dire blessant. Dans sa 
sagesse  Estelle  n’hésita  pas  à  lui  pardonner.  Leurs  échanges  du  jour  les  mèneraient  à  un 
instant magique. Ils s’embrassèrent, longuement, passionnément, Carlo n’avait pas ressenti 
pareil  frisson  depuis  bien  longtemps.  Elle  commençait  à  sculpter  en  lui  une  empreinte 
ineffaçable. Carlo fit la rencontre de Jeanine, la fondatrice du village qu’il parvint à convaincre 
de suivre la cérémonie dans la yourte. Estelle y était toujours opposée mais Carlo se mit en 
place, Jeanine apporta la marmite dans la yourte et laissa échapper la vapeur.  
La chaleur devenait intense, il s’effondra dans la yourte se retrouvant alors dans une sorte de 
rêve troublant l’emmenant droit en 2075, dans une école. La classe était composée d’enfants 
dont beaucoup étaient reliés à des bouteilles via des tuyaux. L’une d’entre eux l’interpella, 
peut-être  était-ce  sa  légère  ressemblance  avec  sa  fille  mais  il  ressentit  quelque  chose 
d’étrange en la voyant.   
 
Dehors le ciel était gris et de grands buildings s’élevaient partout autour. L’institutrice leur 
expliqua qu’elle avait trouvé des images d’archive du 20ème et du début du 21ème siècle via 
un “DVD” qu’elle leur diffusa. Les images étaient à peine supportables, encore moins pour des 
enfants qui restaient pourtant stoïques. Elles montraient le pire de notre société, les usines 
polluantes,  les  guerres,  les  famines,  les  enfants  soldats,  les  braconniers,  la  corruption, 
l’esclavagisme.  Les  images  étaient  sans  filtres  et  violentes.  Quand  la  vidéo  fut  finie,  elle 
demanda leurs impressions à ses élèves. Ceux-ci étaient majoritairement rancuniers à l’égard 
des  personnes  vivant  à  cette  époque  leur  rejetant  la  faute  sur  leur  situation  actuelle 

8 / 249